L’atelier songe, la passion du mobilier

atelier songe

Dans leur atelier montgeronnais, Élodie et Vincent redonnent vie aux meubles et objets anciens.

Au rez-de-chaussée d’une résidence montgeronnaise, le bruit des outils anciens résonne sur le bois. Là, des techniques séculaires sont mises en pratique pour restaurer meubles et objets anciens. Élodie Rovro et Vincent Golz-Wagner y ont créé en 2018 l’Atelier Songe, dès leur sortie de l’école Boulle. Cette institution dans l’apprentissage des métiers d’art tient son nom du célèbre ébéniste de Louis XIV André-Charles Boulle. On y apprend des techniques ancestrales indispensables pour restaurer le patrimoine mobilier.

Au royaume des boiseux

Élodie et Vincent sont tous les deux des « boiseux » comme se baptisent
ceux qui travaillent le bois. Entrés la même année, ils y resteront 7 années. Il était inévitable qu’ils s’y rencontrent et mettent en commun leurs savoir-faire très complémentaires. Pour Élodie, le travail des meubles anciens est « une passion transmise de père en fille ». Son père, ancien marqueteur, est professeur en restauration de meubles. Elle fait tout son cursus en marqueterie, cet art subtil de fabriquer des motifs décoratifs avec des pièces assemblées, créant ainsi une « peau » élégante aux objets. Elle obtiendra même en 2015 le titre de meilleure apprentie de France dans cet art. Elle a développé une méthode pour faire de la broderie sur les décors
en bois. Vincent, lui, a depuis toujours eu l’envie de fabriquer. À l’école Boulle, il va commencer ses études en ébénisterie et obtient son diplôme
des métiers d’arts en marqueterie. Pour son œuvre de fin d’étude,
il met au point une technique permettant d’intégrer des élytres
de scarabées dans un décor.

Restauration et création

Connaissant Yerres, ils étudient le secteur et décident de s’y installer.
Ils ont trouvé à Montgeron le charme d’une ville conservant une
architecture traditionnelle. « C’est inspirant pour notre métier d’être
dans une ville agréable qui a une tradition artisanale » confie Élodie.
Depuis deux ans, ils remettent en état des meubles et objets anciens.
Et le travail ne manque pas car « tout se restaure » et un « chantier » peut prendre plusieurs mois car « ce n’est pas la taille qui fait le temps mais l’ampleur des dégradations à restaurer ». En complément, ils font des créations d’objets traditionnels ou contemporains qu’ils exposent
régulièrement dans des salles ou des boutiques éphémères alentours. Ils occupaient ainsi pendant deux semaine en octobre Ma boutique au 49, sur l’avenue de la République. « Ça c’est fait un peu par hasard, après une rencontre avec Mme le Maire lors d’une visite du président de la Chambre des Métiers de l’Essonne à la sortie du confinement, et nous sommes ravis
d’exposer dans notre ville. »

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