Dramaturge, traductrice, metteur en scène… Agathe Mélinand est une artiste aux multiples facettes. Portrait d’une Montgeronnaise qui ne manque ni de créativité, ni de sensibilité.
Fille des comédiens Monique Mélinand et Jean Martinelli, sociétaire de la Comédie-Française, Agathe Mélinand était prédestinée à une vie d’artiste. Dès l’âge de 4 ans, elle débute la danse classique. « Je dansais une heure chaque jour. Un enseignement à la Russe plus que rigoureux ». Mais c’est dans la musique qu’elle s’épanouit en intégrant la Maitrise de Radio France. « J’y suis entrée à 10 ans. Le matin, nous avions des cours d’école. L’après-midi était consacré à l’apprentissage de la musique. J’ai appris à chanter et savoir jouer du piano. Ces quatre ans m’ont vraiment formé », explique-t-elle.
Après quelques années sur scène en tant que comédienne, on lui propose un poste d’attachée de presse. Au fil de sa carrière, elle devient directrice déléguée à la communication du Forum des Images à Paris puis co-directrice, avec son ami de toujours Laurent Pelly, du Centre dramatique national des Alpes et du Théâtre national de Toulouse. « C’est pendant cette période de ma vie que je me suis mise à écrire. J’ai commencé par adapter des livrets d’opéra mais aussi par traduire des pièces de théâtre et même à en écrire. Pourtant, la musique reste la chose la plus importante à mes yeux. Chaque fois que j’écris, je pense en musique ». La dramaturge a adapté de nombreuses œuvres dont quatorze opéras d’Offenbach tels La Belle Hélène, La Grande-Duchesse de Gérolstein, Les Contes d’Hoffmann, La Vie parisienne, Barbe-Bleue, Le Voyage dans la Lune et La Périchole.
Un coup de foudre pour Montgeron
C’est un peu par hasard qu’Agathe Mélinand fait la découverte de Montgeron. « J’ai de la famille qui habite la ville, à quelques pas de la gare. Lorsque je suis venue les voir pour la première fois, en sortant du RER, cela a été un coup de foudre. Je suis immédiatement tombée sous le charme de cette commune. C’est un endroit magnifique. J’aime ses espaces verts, sa végétation. Alors quand j’ai été contrainte de déménager de Fontenay, en raison de fissures dans mon immeuble, j’ai tout de suite pensé à Montgeron. J’ai trouvé ce duplex à proximité du Carré d’Art. Une chance pour moi ! », explique la dramaturge le sourire aux lèvres.
Installée depuis 2018, elle apprécie la tranquillité et la douceur de vivre de la commune. « J’apprécie me promener le long des bords de l’Yerres mais aussi sur la Pelouse. C’est un luxe d’avoir cette bulle de nature à seulement 20 minutes de la gare de Lyon. L’atmosphère est paisible et il y règne une gentillesse et une ambiance familiale comme dans une ville à la campagne.
De nombreux projets à venir
Cet environnement bienveillant et calme lui permet d’être productive et très créative. « Je viens de traduire et d’adapter une pièce de Goldoni, L’impresario de Smyrne, dont l’un des rôles principaux est joué par la merveilleuse Natalie Dessay. Ce spectacle se jouera pendant un mois à Bruxelles puis sera présenté à Paris, notamment à l’Athénée, qui vient de programmer mon spectacle : Le Petit livre d’Anna Magdalena Bach. J’ai également adapté le livret de la Chauve-souris de Johann Strauss, qui sera joué à l’occasion du 100e anniversaire de l’Opéra de Lille en juin 2024 », annonce-t-elle. Autre adaptation qui lui tient particulièrement à cœur : celle de l’opéra-bouffe Robinson Crusoé de Jacques Offenbach. « Encore un ! » s’amuse Agathe Mélinand.