Fatima Boury, modéliste

Fatima Boury

Dans les maisons de haute couture, elle donne vie au croquis des stylistes. A Montgeron, son œil avisé et ses mains expertes ont supervisé l’atelier de fabrication de masques.

J’ai eu la chance de réaliser une passion qui m’animait déjà enfant.

Fatima Boury

Les défilés de mode doivent leurs succès au travail émérite des équipes en coulisse. Fatima Boury, Montgeronnaise depuis 25 ans, fait partie de ses petites mains sans qui les plus beaux habits resteraient à l’état de croquis. Louis Vuitton, Balenciaga, Lilith, Chloé, Balmain… en 30 ans de métier, ses collaborations avec les maisons de haute couture les plus prestigieuses sont nombreuses. « Je faisais de la broderie à l’âge de 7 ou 8 ans, confie-t-elle. J’ai eu la chance de réaliser une passion qui m’animait déjà enfant. »

De l’intelligence manuelle

Maître d’œuvre de la réalisation d’un vêtement, son travail de modéliste consiste à reproduire en taille réelle l’expression des désirs des stylistes. « Je réalise un modèle sur un buste d’atelier avec une toile de coton, explique Fatima. C’est la mise en volume : je coupe, épingle et drape la toile et détermine la place des coutures, des plis, des emmanchures ou encore des poches. » Une fois validé par le styliste, le patron peut être conçu au millimètre jusqu’à atteindre la perfection. Il peut ensuite partir en production après la réalisation informatique du modèle de montage. « Cela demande beaucoup de patience et de minutie, c’est de l’intelligence manuelle. » Un savoir-faire qu’elle a développé très jeune, notamment chez Chanel en tant que petite main à l’âge de 19 ans, dans la foulée de son brevet technique en création mesure.

Transmettre son art

Au début des années 1990, Fatima enseigne dans une grande école de mode française, l’AICP Vauclair, puis dans un lycée professionnel. « Transmettre est très enrichissant mais le métier me manquait. » Elle reprend alors du service pour la maison Claudie Pierlot.

Les volontaires ont toutes et tous fait un travail considérable, j’en suis très fière.

Fatima Boury

Pendant le confinement, l’occasion de faire découvrir son art s’est à nouveau présentée. Après s’être portée volontaire pour fabriquer des masques et en avoir déjà conçu plus d’une centaine pour son entourage, la mairie lui confie la tâche de superviser l’atelier de fabrication de masques en tissu par des bénévoles montgeronnais. « J’ai mis en place un prototype adapté au tissu et aux normes AFNOR pour faciliter la production. Les volontaires ont toutes et tous fait un travail considérable, j’en suis très fière » s’enthousiasme-t-elle.

À Montgeron, elle avait déjà fait une action similaire en créant des sacs en tissus recyclés qu’elle avait donnés autour d’elle, accompagnés d’un poème ventant la nature pour lutter contre l’usage du plastique. Les masques en tissu vert de la Ville offrent un joli clin d’œil à cette défenseuse de l’environnement, engagée et solidaire.

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