François Morel

La petite boutique d’horlogerie de François Morel est installée à Montgeron depuis 1956. Rencontre avec un artisan passionné.

Le maître des horloges

« L’horlogerie, je suis tombé dedans quand j’étais petit ! »

François Morel

Pour le Montgeronnais François Morel, la profession d’horloger est bien plus qu’un travail : c’est une passion. Et c’est aussi, avant tout, une histoire de famille. « Mon père a ouvert sa boutique ici, au 1 avenue de la République en 1956, raconte-t-il. Cette maison est dans notre famille depuis 1910. C’est là que j’ai grandi et j’y ai vécu presque toute ma vie. » Enfant, il déambule dans l’atelier de son père, au milieu des montres, des pendules et des horloges de toutes sortes. « Pour que je puisse m’amuser, mon père me donnait des vieux réveils cassés à bricoler. » C’est donc ici, au rez-de-chaussée de la petite maison familiale, que la passion est née.

Un savoir-faire

Ayant grandi dans cette ambiance, il se tourne donc naturellement vers l’horlogerie. Pendant 4 ans, François Morel étudie le métier à Dreux, puis s’en va travailler en Suisse, pour la prestigieuse maison Longines. En 1982, il revient à Montgeron pour travailler aux côtés de son père, dont il reprend la petite échoppe en 1991. Celle-ci a assez peu évolué au fil des années, conservant son charme un peu désuet. « J’ai fait le choix de la laisser dans son jus, explique François Morel. C’est avant tout un atelier de réparation. Je travaille directement devant mes clients. Ici, on ne triche pas : tout est fait sur place ! » Le savoir-faire de l’artisan montgeronnais est réputé. On n’hésite pas à le solliciter dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres pour remettre en état des pendules ou des horloges parfois vieilles de 150 ans.

Le plus heureux des hommes

Il n’est pas rare pour les habitants du quartier d’apercevoir la silhouette de l’artisan à travers sa vitrine, tard le soir, penché sur sa table de travail. François Morel ne ménage pas ses efforts mais n’allez pas croire que cela le chagrine :

« Redonner vie à des montres anciennes, c’est une passion et un plaisir avant tout. C’est faire revivre des objets anciens qui ont une histoire, qui ont une âme. Imaginez que les horloges sont les seules mécaniques qui doivent fonctionner 24h sur 24, 365 jours par an, en restant précises à la seconde près ! »

François Morel

A 58 ans, l’horloger montgeronnais ne compte pas fermer boutique prochainement. « J’aime ce que je fais, je compte bien continuer au moins 10 ans, tant que j’ai la santé. J’ai une super clientèle, une qualité de vie incroyable… Je suis le plus heureux des hommes ! »