L’innovation, un état d’esprit
Le Montgeronnais Joël Courtois est directeur général de l’une des plus grandes écoles d’ingénieur informatique : l’EPITA.
Notre monde de demain est déjà là. Le Montgeronnais Joël Courtois, 59 ans, le constate tous les jours. Au contact quotidien des 3000 étudiants de l’EPITA (Ecole pour l’informatique et les techniques avancées), qu’il dirige, il dispose d’une place de choix pour apprécier les bouleversements que l’informatique et le numérique vont continuer d’apporter à notre vie. « Notre école d’ingénieurs forme à toute une palette de métiers à la pointe de l’innovation, dans les domaines du multimédia et du numérique mais aussi de l’intelligence artificielle, la cyber-sécurité, la robotique et l’internet des objets, explique Joël Courtois. C’est un domaine où la technologie évolue très vite et où les applications concrètes ont un impact direct sur notre vie quotidienne. »
La révolution informatique
Si vous trouvez déjà qu’internet et les smartphones ont révolutionné notre vie, sachez que vous n’avez encore rien vu ! « Aujourd’hui, on ne vit plus sans l’informatique, constate Joël Courtois. On peut le voir sous un aspect négatif, notamment le côté parfois invasif de la technologie. Ou au contraire le voir comme une énorme opportunité d’optimisation : l’informatique va nous permettre de ne plus gaspiller les ressources et l’énergie, contrairement à ce que l’on fait aujourd’hui. » Le Montgeronnais cite ainsi plusieurs exemples : contrôle très précis de l’irrigation en agriculture, traçabilité des produits, optimisation des transports et de la logistique, voitures autonomes et connectées pour faire disparaître les bouchons…
« Nous sommes à une époque de rupture où l’informatique révolutionne tous les usages », estime Joël Courtois.
Une telle évolution de notre société ne peut se faire sans prendre en compte les importants enjeux éthiques, le respect des libertés individuelles, la prise en compte des enjeux de cyber-sécurité.
« L’éthique, ça s’enseigne »
« Les gens qui conçoivent les logiciels doivent avoir des notions de responsabilité sociétale. Mais l’éthique, ça s’enseigne, ça s’apprend. C’est ce que nous faisons dans notre école, de façon formalisée dans le cadre des cours, mais aussi en observant et corrigeant l’attitude de nos élèves par rapport à ces notions. Au cours de sa carrière, un informaticien va manipuler des données extrêmement sensibles et doit être formé avec la même rigueur qu’un policier ou un militaire qui utilise des armes. » Les 3000 étudiants de l’EPITA reçoivent donc une solide formation sur ces enjeux au long de leur cursus de 3 à 5 ans. L’école les forme à tout un panel de métiers à la pointe de la technologie. Pour les guider dans cette voie, le Montgeronnais peut s’appuyer sur une solide expérience : docteur en informatique, spécialiste de l’intelligence artificielle, ancien directeur de recherche et chef d’entreprise passé par l’industrie, il dirige cette école depuis 22 ans. Un parcours riche qu’il transmet avec une passion communicative.
« Nos étudiants vont créer les outils informatiques de demain. Nous les encourageons à être en permanence dans un état d’esprit d’innovation. »
3 dates
1984 : Enseignant-chercheur à l’Institut Supérieur d’Electronique de Paris
1990 : Doctorat en intelligence artificielle
1997 : Directeur de l’EPITA