Michel Meille, 73 ans est un maquettiste passionné et prolifique. Depuis 2023, il a réalisé une vingtaine de bâtiments en carton plus vrais que nature.
Montgeronnais depuis toujours, Michel Meille vit au cœur même de la Ville. Personne n’imaginerait que niché dans son modeste pavillon se cache tout un village miniature. La salle du sous-sol regorge en effet de maquettes plus vraies que nature. « Je ne sais pas où je vais pouvoir stocker mes prochaines créations, je n’ai plus de place », glisse Michel en souriant.
À l’intérieur de cette salle, se trouvent plusieurs édifices emblématiques de Montgeron tels l’église, la mairie ou encore le moulin de Senlis, mais aussi plusieurs maisons normandes, des manèges de fête foraine, des châteaux, la maison de la série Charmed, l’abbaye de Fontevraud, et même la maison de son enfance.
Un rêve d’enfant
Rien ne destinait Michel, ancien salarié de Renault, à devenir maquettiste. Après un problème de santé en 2022, il doit ralentir et renoncer aux brocantes. Il redécouvre alors une passion d’enfance : créer des maquettes en carton.
« Il me fallait une occupation que je puisse exercer à la maison et j’ai tout de suite pensé aux maquettes. Je me souviens que lorsque j’étais gamin, je créais des maisons avec des matériaux de récup, confie-t-il. Mon rêve était de concevoir une chenille, mon manège préféré. Ce rêve est désormais concrétisé. Je redeviens un peu le petit garçon que j’étais alors lorsque je travaille sur mes maquettes ».
Cette passion a redonné à Michel un véritable élan, l’aidant à affronter la maladie avec force et détermination. En à peine deux ans, il a déjà réalisé une vingtaine de maquettes. Artisan autodidacte, il travaille à l’instinct, sans formation particulière. Il récupère cartons, plastiques, scotch et colle pour donner vie à ses bâtiments, dont les proportions, d’une justesse étonnante, témoignent de son sens du détail et de sa créativité.
Trois heures de travail quotidiennes
Pour construire ses maquettes, Michel recherche des bâtiments qui lui plaisent via des photos ou des cartes postales prises sur Internet. Il dessine ensuite les éléments au stylo bic, les coupe avec un cutter, les assemble, les colle, puis colore le tout à la peinture à l’eau ou au feutre. Michel travaille environ trois heures par jour. Chaque maquette lui demande une dizaine, voire une vingtaine d’heures de travail. Le travail est précis et minutieux. L’étape la plus délicate est celle du pliage.
« Créer le clocher de l’église de Montgeron a été particulièrement compliqué et technique », car j’ai dû concevoir un triangle en 3D. Cela m’a rappelé mes cours de géométrie », glisse-t-il en souriant.
Très généreux, Michel aime offrir ses créations à ses proches. Il réalise actuellement une maquette de la maison de son neveu, récemment installé à Château-Thierry, et a récemment offert une maison de poupée à la fille d’une amie : « Elle était ravie, c’est une pièce unique », sourit-il. Touché par le talent et la passion de Michel, Madame le maire lui a proposé d’organiser une exposition. Une idée qu’il accueille avec enthousiasme, même si, pour lui, le plus important reste le plaisir de créer.
« C’est intéressant de travailler sur Montgeron, explique-t-il. La Ville possède un beau patrimoine à exploiter. Prochainement, je vais peut-être créer le château de Chalandray ».
Michel Meille n’a pas fini de nous surprendre et de nous transporter avec son village miniature… Carton plein garanti !
En 2 dates :
1952 : Naissance à Montgeron
2023 : Début des créations de maquettes
