Chargée du nettoyage à l’école élémentaire Hélène Boucher, Naïma fait partie de ces 26 agentes et agents essentiels qui oeuvrent dans l’ombre pour assurer le bon fonctionnement de la collectivité.
C’est avec un sourire timide que Naïma El Riahi se confie sur son métier et son parcours. Depuis plus d’une vingtaine d’années, elle travaille pour la Ville en tant qu’agente d’entretien. « Mes missions sont variées : je fais les sols, je nettoie les sanitaires, les salles de classe, vide les poubelles…c’est un travail physiquement, mais qui ne me déplaît pas, » explique Naïma.
Née à Béni Mellal au Maroc, Naïma apprend le français à l’école. Elle arrive en France, à Cambrai, au début des années 1980 avec son mari. En 1983, ils emménagent à Montgeron, à la Prairie de l’Oly, pour
se rapprocher de sa belle-famille. Naïma travaille alors à la SNCF. Elle y restera 9 ans, mais arrêtera avec la naissance de ses enfants. En 1997, elle travaille un temps pour la Ville sur un remplacement d’Atsem à l’école Hélène Boucher puis obtient un poste à Jules Ferry.
Une mère impliquée
Cette mère de 5 enfants, très impliquée dans la réussite de ses enfants, a été représentante des parents d’élèves, de la maternelle au lycée. Elle confesse aujourd’hui : « J’étais une maman un peu stricte. Mais je ne regrette pas. D’ailleurs un jour un directeur m’a fait remarquer que mes enfants étaient polis et respectueux. Ils ont fait les belles études que je n’ai pas pu faire. J’en suis très fière. Mon plus beau souvenir, c’est quand ma fille a eu son diplôme. C’était une vraie joie pour moi. »
Ses enfants grandissant, elle reprend une activité professionnelle, mais cette fois au sein du service Entretien de la Ville. Elle est en charge du nettoyage de différents bâtiments communaux (mairie, crèches, écoles, conservatoire…). Depuis quinze ans, elle est rattachée au groupe scolaire Hélène Boucher. « L’équipe est vraiment bienveillante et veiller à la propreté de cet établissement m’apporte beaucoup de satisfaction ».
Une aide précieuse au quotidien
« Naïma est très investie dans tout ce qu’elle fait. Tous les jours, elle effectue un travail remarquable au sein de l’établissement. Elle ne compte jamais ses heures et a toujours une parole bienveillante pour les enfants. Si l’école, qui a pourtant une quinzaine d’années d’existence, paraît encore neuve, c’est grâce à son travail minutieux et son implication quotidienne », explique Yann Fretté, directeur de l’école Hélène Boucher, qui ne manque pas une occasion pour louer son engagement.
Naïma le reconnaît : « j’aime faire mon travail consciencieusement. Si je peux régler quelques petits soucis, je le fais sans hésiter, même si ce n’est pas dans mon travail. Je ne dis jamais non. »
Auprès du corps enseignant, Naïma fait également l’unanimité. « C’est une personne très précieuse pour nous. Durant la période du Covid, elle a été d’un professionnalisme hors du commun. On arrivait dans les salles de cours et dans les locaux en toute tranquillité, car nous savions qu’au niveau sanitaire tout avait été fait dans les règles », témoigne Maria Lourenço, professeur des écoles (spécialisée RASED) à l’école
Hélène Boucher.
Très appréciée, Naïma reçoit même des petits présents de la part des élèves. « De temps en temps, les enfants m’offrent l’une de leurs créations qu’ils ont réalisées en classe avec leur institutrice. Je trouve ça très gentil de leur part et cela me touche beaucoup », révèle l’agente montgeronnaise.