Élisabeth Bazin, une historienne passionnée

Enseignante retraitée, Élisabeth Bazin est aujourd’hui présidente de la société d’histoire locale de Montgeron. Rencontre avec une femme engagée.

Dynamique, enthousiaste, généreuse… les qualificatifs ne manquent pas pour décrire Élisabeth Bazin. Montgeronnaise depuis plus de 50 ans, elle fait partie de ces personnalités emblématiques de la ville. Dès son plus jeune âge, elle est attirée par l’histoire de France. « Je n’aimais pas l’école, j’ai eu des maîtresses qui ne respectaient pas les élèves et qui manquaient de bienveillance. Je suis devenue institutrice pour que les enfants aient confiance en eux, quelle que soit la matière enseignée. »

Après l’obtention de son bac, elle intègre la prestigieuse faculté de la Sorbonne à Paris. « C’était en 1968, j’étudiais la Révolution française. J’étais tellement fascinée par mes cours qu’honnêtement, je n’ai pas vu la révolution qui se passait à mes pieds », avoue l’historienne. Lorsqu’elle débute l’enseignement, elle se retrouve du jour au lendemain devant une classe. Sa toute première affectation était à Villejuif avec des enfants en grande difficulté. N’étant pas titulaire, elle est contrainte de changer régulièrement d’établissement. Elle enseigne ainsi à Villeneuve-le-Roi puis à Vigneux.

Une institutrice dévouée

En 1972, plusieurs évènements modifient son parcours. « Mon mari avait fait ses études secondaires au lycée de Montgeron. Alors quand il a fallu se décider d’un lieu de vie, le choix a été rapide ! Nous nous sommes installés dans le quartier de Chalandray », explique-t-elle. Cette année-là marque aussi la naissance de leur premier enfant, Arnaud. Trois ans plus tard, une petite sœur Natacha arriva. « Je me suis arrêtée quelque temps pour élever mes enfants. C’était la plus belle période de ma vie. Il n’y a rien de plus de beau que d’aller chercher ses enfants à l’école, de pouvoir les voir grandir et s’épanouir », révèle Élisabeth Bazin. Durant cette période, elle crée et préside Les Amis de Ferdinand Buisson, une association de parents d’élèves qui existe encore aujourd’hui.

Après plusieurs années, elle décide de reprendre l’enseignement. Elle obtient un poste à mi-temps à l’école maternelle Victor Duruy, avant d’arriver à Jean-Charles Gatinot. Elle y restera un peu plus de 20 ans!

J’ai adoré mon métier. Chaque jour, je partais travailler le sourire aux lèvres. Ce que je préférais, c’était la liberté dans laquelle je pouvais exercer.

Élisabeth Bazin

« En plus d’enseigner, j’animais un atelier théâtre et chaque année nous montions un spectacle avec les élèves. Mon plus beau souvenir date de 1989, j’avais écrit une pièce sur la Révolution française. Toute l’école avait participé. Marquises et sans-culottes costumés dansaient la carmagnole. Quel enthousiasme et que de beaux souvenirs ! », explique-t-elle.

« La dame de la mairie »

Lors des élections de 1995, elle intègre l’équipe municipale. « J’ai d’abord été maire adjointe en charge de la solidarité intergénérationnelle et des seniors, puis conseillère municipale. Au total, je suis restée durant trois mandats. Ce qui est drôle, c’est qu’encore aujourd’hui, des personnes me demandent toujours des informations et continuent de m’appeler la dame de la mairie », explique Élisabeth Bazin.

Férue d’histoire, elle devient membre active de la Société d’histoire locale de Montgeron. « En 2014, j’ai succédé à Michel Chancelier et à Renaud Arpin à la présidence de l’association. C’était pour moi une nouvelle responsabilité. J’ai toujours eu à cœur de transmettre et de mettre en valeur notre patrimoine historique et culturel. Notre projet actuel est de réaliser un livre sur l’histoire des rues de la commune », dévoile-t-elle. Une passion qu’elle a transmise à ses petits-enfants. « Mon petit-fils, Charlie, adore l’Histoire. Il n’a que 10 ans et connaît déjà par cœur certains grands textes historiques tels que la Déclaration des droits de l’Homme et l’Appel du Général de Gaulle », raconte fièrement une grand-mère comblée.

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